Les Pranayamas
Voici un résumé d’un article de Christian Tikhomiroff sur le prânâyamâ
« Le souffle est au centre des fonctionnements de l’être humain, sur le plan physiologique, émotionnel, énergétique et mental. Toute modification a une incidence sur lui. Un effort physique, une émotion. Mais réciproquement sa maitrise influence ces différents plans : le contrôler permet de tout contrôler. Prânâyâmâ est le deuxième membre du hatha-yoga , il est associé à une posture adéquate, à des visualisations, des chakras et des nâdi, à des mantras, à des mudrâ (gestes), à des contractions (bandha) et à des rythmes (mâtrâ). L’objectif du prânâyâmâ sur la respiration est double : d’abord installer une respiration ample et rythmée au niveau physiologique, ensuite faire naître une respiration de moins en moins dépendante de l’air afin de mettre en action le processus énergétique du souffle. La respiration se divise en quatre phases qui existent toujours à l’état ordinaire, même si toutes ne sont pas perceptibles : l’inspiration, l’arrêt du souffle à poumons pleins, l’expiration, l’arrêt du souffle à poumons vides, sachant que le prânâyâmâ s’effectue obligatoirement avec des gestes et contractions (anus, ventre , gorge , langue, sourcils, yeux, mains), une assise adéquate, des mantra, des visualisations, des rythmes et des durées précis.
La respiration, dans le yoga comme dans les autres disciplines, gérant l’équilibre physiologique, énergétique et mental prend une part conséquente dans la santé. Celle ci dépend d’une bonne harmonie entre les énergies et le mental. Ainsi par le souffle est -il possible de stimuler ces énergies et par voie de conséquence de stimuler le système immunitaire. Le prânâyâmâ facilite l’assimilation et l’élimination des éléments physiques et des éléments subtils ou énergétiques. L’expérience montre que le prânâyâmâ élimine les surcharges pondérales, le stress, qu’il produit de très bons résultats dans les maladies du système pulmonaire et allergique, les maladies liées à une atteinte du système nerveux, il change la qualité du sommeil. Dans la recherche intérieure, il permet au yogi de trouver le chemin secret de sa spiritualité, il donne l’énergie et la force mentale nécessaire à cette aventure. Il mène rapidement à l’immobilité, au non-mental et à la conscience aigüe de l’instant présent. La respiration est un moyen simple et très efficace pour accéder à la liberté , la responsabilité personnelle étant de faire ou de ne pas faire, subir ou être libre. »